30-31 mars et 1er avril 2012 - Le Domaine de Petite, Grans (près de Salon de Provence)
Vendredi 30 mars : co-vision
Samedi 31 mars (matin) : Malvina Girard, la sophrothérapie
Samedi 31 mars (A-M) : Gérard Cervi, l’Hypnose : la technique de Rossi
Assemblée Générale de la FFDS : le samedi 31 mars à 17H30
Dimanche 1er avril (matin) : Anne Guttierez, douleur et souffrance, prise en charge du sujet douloureux
Dimanche 1er avril (A-M) : Martine Massacrier, L’angoisse

COÛT DU STAGE :

100 euros pour 1, 2 ou 3 journées (la journée de co-vision est gratuite pour tous les membres de la FFDS)

HORAIRES :

Horaires 1ère journée (30 mars): 9H15 – 12H15 et 14H30 - 18H00
Horaires 2ème journée (31 mars) : 9H00 – 12H15 et 14H00 – 17H15
Assemblée Générale de la FFDS (31 mars) + Apéritif: 17H30 - 19H30 (tous les adhérents sont conviés à l’AG)
Horaires 3ème journée (1er avril): 9H00 – 12H15 et 13H45 – 17H00

1ère journée

Echanges autour de la pratique professionnelle de la sophrologie

2ème journée

1. LA SOPHROTHERAPIE

Dans mon métier de sophrologue et de psychothérapeute, les patients qui viennent consulter ont souvent des demandes diverses et variées.
Certains expriment clairement leurs souffrances émotionnelles, leurs demandes sont précises (stress, phobies, troubles du comportement, difficultés relationnelles, dépression, maladies…). D’autres vivent un malaise diffus qu’ils ont du mal à définir et à identifier.
D’autres encore, souhaitent plutôt s’engager dans une démarche de connaissance de soi pour mettre à jour leurs talents cachés, leurs créativités, prendre conscience de leurs valeurs et réaliser leurs aspirations.

Si certaines demandes exigent un réel accompagnement psychothérapeutique, d’autres font plus appel au développement personnel. Mais pour la plupart d’entre elles, ces deux méthodes thérapeutiques se complètent, s’interpénètrent et s’avèrent nécessaires car elles possèdent des similitudes : elles améliorent toutes les deux la connaissance de soi, tiennent compte des valeurs du patient et l’aident à modifier certains comportements. Une psychothérapie s’effectue progressivement ou s’achève inévitablement par un travail sur les valeurs personnelles, le style de vie et la recherche du bien-être.
C’est dans ce cadre qu’intervient la richesse de nos outils de sophrologue.

Bien sûr, nous connaissons tous l’efficacité du premier et second degré, le recouvrant qui s’apparentent plus aux techniques comportementales et cognitives. Mais il y a aussi, tout le troisième et quatrième degré, le découvrant (je ne reviendrai pas ici sur l’intérêt croissant pour la méditation) et sa palette de séances qui vont nous permettre :

-    de partir à la découverte de soi (se découvrir, se connaître, s’accepter tel que l’on est).

-    d’assouplir toujours et encore nos perpétuels mécanismes de défenses, nos résistances si utiles à un moment, mais si difficiles à abandonner maintenant : c’est prendre conscience de leur existence, de leur processus, les comprendre, les accepter, les vivre pour y renoncer et s’en libérer. C’est modifier son état intérieur pour mettre en place autre chose, pour être et vivre autrement.

-    de retrouver sans culpabilité sa voie, ses aspirations, ses ressources et qualités, ses projets.

Je vous propose donc lors des prochaines rencontres de la fédération, de revoir et découvrir ensemble toute l’utilité et la pertinence de ces séances :

-    les connues comme : l’analyse vivantielle, l’ombre, la personna, les quatre invités, la sophro intégration mnésique, le rêve éveillé…

-    les nouvelles peut-être comme : le héros, les rêves d’enfant, l’enfant intérieur, le
sage, l’ombre 2, l’arbre, ses peurs, la culpabilité, ses besoins, ses désirs, ses aspirations, ses qualités, le meilleur de soi, ses priorités, le oui et le non, le pardon, le merci, le masculin, le féminin, construire sa nouvelle maison.

C’est bien sûr tout l’art de l’accompagnement qui nous permettra de proposer au moment souhaitable, la séance qui soulagera le patient : celle qui tiendra compte de son état intérieur, de son histoire, de son évolution, de ses blocages et difficultés, pour l’aider simplement à franchir les étapes avec ce qu’il sait et ce qu’il est au plus profond de lui.

Ensemble nous verrons combien la sophrothérapie est si précieuse pour nous aider à prendre conscience de nos limites (peurs, blessures, croyances, doutes…), de nos ressources, de nos rêves, de nos désirs, de nos espoirs et ainsi continuer à se retrouver.
Malvina GIRARD, sophrologue.

2. L’hypnose Ericksonienne : Hypnose et accompagnement du changement

Qu’est ce que l’hypnose? Peut être tout simplement une façon écologique et naturelle de parler à une partie de nous qui nous échappe, l’Inconscient. Ce dernier, qui gère tout un panel de situations, est capable de nous accompagner à certains moments de notre vie, quand nous avons besoin de changer.

De manière consciente, nous savons que nous voulons changer mais sans savoir comment. Quelque chose bloque en nous, quelque part... et nous tournons en rond. De plus, le changement fait parfois peur. Nous préférons rester dans une situation peu satisfaisante mais que nous connaissons bien, plutôt que de changer pour mieux, dans un monde qui nous est inconnu.

Alors, pour peu que la personne ait une démarche volontaire, l’hypnose permet d’aller dans cette partie inconsciente de nous où finalement les règles à comprendre sont simplement différentes de celles que nous appliquons tous les jours.

Changer consciemment, c’est changer sur un court terme, sans prendre en compte les différents signaux et symptômes de fond. Changer avec l’aide de notre inconscient, c’est s’assurer que le changement souhaité se fait de manière profonde et durable.

Partant du principe que l’inconscient n’agit que si on lui demande, l’hypnothérapeute va guider la personne pour trouver et demander à son inconscient de faire les choses différemment et en mieux.

Je vous propose de découvrir pendant notre échange une approche des différentes sortes d’hypnoses. Nous ferons ensemble des exercices directement applicables auprès des personnes que vous accompagnez et enfin nous voyagerons ensemble dans le monde de l’hypnose humaniste, l’hypnose de l’ouverture de conscience....

3ème journée

1. La Sophrologie dans l’approche de la douleur et de la souffrance

C’est en 2004 que j’ai débuté mes interventions en sophrologie auprès de patients en clinique et EHPAD. Ma démarche s’inscrivait dans un désir de rejoindre le domaine médical en apportant mon savoir faire et mon savoir être en dehors de mon cabinet. Travailler en équipe, avancer ensemble dans la bienveillance, partager ce goût des autres, voici ce qui m’enrichit encore et toujours …
Au fil de ces années, témoin de l’expression de la douleur et de la souffrance chez certains, j’ai enrichi ma pratique de sophrologue dans l’approche thérapeutique pluridisciplinaire.
Et chaque rencontre singulière, précieuse,  m’a aidée à comprendre que dans cette relation thérapeutique il faut une alliance de travail mais avant tout une relation humaine à part entière. Et c’est cette rencontre qui devient le point central dans la prise en charge du sujet douloureux.
Il s’agit d’une femme, d’un homme qui a une histoire, une histoire avec sa douleur, des représentations, des angoisses et des expériences douloureuses antérieures.
En réalité, un vécu partagé mais fondamentalement non partageable car on ne peut ressentir, ni imaginer la douleur de l’autre qui est par essence une expérience unique que l’on vit seul.

Alors que peut apporter la Sophrologie dans les différentes dimensions de la douleur et de la souffrance ?
Pour cela, je vous propose de :
- Rappeler les mécanismes physiologiques et physiopathologiques à l’origine des douleurs aigües et chroniques ;
- Connaître les méthodes d’évaluation et de traitement des douleurs ;
- Tenir compte de l’expression émotionnelle de la personne et de son entourage ;
- Situer la Sophrologie dans les techniques non médicamenteuses en réponse à la plainte douloureuse ;
- Créer un atelier de conscience corporelle  « Du corps douloureux au corps ressource » ;
- Partager autour d’études de cas : personnes atteintes de cancer,  personnes souffrant de fibromyalgie, personnes obèses avec douleurs articulaires,  individus migraineux, douleurs chroniques post opératoires.
Dans l’attente de partager nos expériences
Anne Guttierez, Sophrologue et formatrice à Aix en Provence

2. L’angoisse

En tant que sophrologues, nous sommes très souvent sollicités pour intervenir sur le « stress ». Ce fameux stress tellement banalisé de nos jours ( et même parfois valorisé comme composante à part entière d'un individu efficace et performant, qui se doit d'être « surbooké » pour prouver sa valeur et son implication), est loin d'être comme on a tendance à le croire uniquement du à des évènements extérieurs, loin s'en faut ! La plupart des manifestations de ce qu'on appelle « stress » et que nous préfèrerons dans un cadre psychopathologique appeler « angoisse », manifestations allant de la simple anxiété à la crise de panique voire à la décompensation complète de la personnalité, trouvent leur origine dans les conflits internes de l'individu, éventuellement révélés par les pressions de l'environnement.

L'angoisse est révélatrice et partie prenante de la structure de la personnalité que nous sommes amenés à traiter. Elle est d'ailleurs un des éléments clefs du diagnostic. C'est dire qu'il n'y a pas une mais des angoisses, qui diffèrent entre elles moins par leur manifestations physiologiques que par leur source et les conflits spécifiques qu'elles révèlent : angoisses psychotiques de morcellement, d'engloutissement, paranoïdes, angoisse borderline d'abandon, de séparation, ou encore angoisse névrotique de castration (entendre par ce mot « perte » au sens large svp !).

Qui dit angoisse dit défense contre l'angoisse et c'est souvent à ces défenses qu'on en repère l'origine, en cela qu'elles nous donnent un « profil-type » de personnalité, un certain « caractère », une certaine manière de fonctionner et d'entrer en relation avec l'autre qui le définissent.

Mais on ne peut parler d'angoisse sans parler non plus de ces angoisses non ressenties par celui qui en est affecté. C'est le cas dans les perversions. Ce sont aussi les angoisses somatisées, donc évacuées de manière exclusivement ou quasi exclusivement corporelle, témoin de cela les personnes qui semblent retrouver la sérénité lorsqu'on leur délivre un diagnostic de maladie grave alors même que c'est là que l'angoisse aurait tout lieu d'apparaître. Ce sont les angoisses « agies » ou le passage à l'acte vient les évacuer tout en empêchant la prise de conscience de leur nature, voire les angoisses « expulsées » sur l'entourage, comme dans le cas de certaines personnes qui ne préservent leur équilibre précaire qu'en semant inquiétude, perturbation et zizanie autour d'eux.

Je vous proposerai dans cet exposé, de faire en premier lieu un bref historique des théories de l'angoisse, suivi de l'examen des différentes formes d'angoisse et leurs défenses associées. L'angoisse évolue au cours du temps et de la construction psychique de l'individu ce qui veut dire que nous sommes tous passés par des angoisses psychotiques, borderline et névrotiques, donc forcément qu'on en retrouve la trace chez tout un chacun : ainsi un névrosé peut tout a fait avoir un moment de dépersonnalisation (donc d'angoisse psychotique) sans être pour cela psychotique. La plupart du temps nous avons même un « cocktail » d'angoisses comme par exemple une angoisse de séparation sur fond d'angoisse d'effondrement ou une angoisse de castration sur fond d'angoisse d'abandon. Nous étudierons donc l'angoisse dans sa dynamique évolutive au cours du temps, et en rapport avec les mécanismes de fonctionnement et la vision du monde prédominants à l'époque de la construction de la psyché à laquelle elle se réfère. Nous suivrons donc le nourrisson aux prises avec ses angoisses de morcellement, de dissolution, que seule la « mère suffisamment bonne » peut contenir, qui passera par le sevrage , la séparation, le « deuil originaire » où il reconnaîtra l'autre dans sa dimension d'altérité et l'angoisse de perdre cet autre à peine trouvé (angoisse d'abandon), enfin le jeune enfant qui sur son chemin de l'autonomie devra affronter le conflit œdipien et l'angoisse de castration, longtemps reconnue et traitée comme seul modèle d'angoisse chez les gens dits « normaux ». Nous verrons en parallèle comment une fixation à telle ou telle étape de ce développement, avec l'angoisse qui y est associée se manifeste chez l'adulte, donc comment la reconnaître.

Enfin, nous tenterons de voir comment réagir par rapport à ces différents types d'angoisse en tant que sophrologues. Par exemple si une SAP classique peut être tentée d'emblée sur une personnalité névrotique et même une bonne partie des personnalités borderline, il n'en est pas forcément de même pour les structures plus fragiles où la confusion réel/imaginaire est telle que l'affrontement à la situation anxiogène, même en visualisation peut avoir des effets pathogènes et où un long travail de consolidation du Moi sera nécessaire avant d'aborder ce type d'AIS , et à plus forte raison les techniques de prétérisation !

Pour rendre cet exposé le plus interactif possible, je tâcherai de limiter la partie théorique au strict nécessaire afin de laisser une part la plus large possible à vos « cas cliniques » qui viendront, je l'espère nombreux, enrichir cette réflexion autour de l'angoisse.

Martine Massacrier, sophrologue