Les 17èmes Rencontres de la Fédération Française de Sophrologie (FFDS) auront lieu les 10-11-12 avril 2015

 

17 èmes rencontres de la sophrologieLieu : Le Domaine de Petite, 13450 Grans (près de Salon de Provence)

Programme

Vendredi matin: Mieux vivre sa maladie au quotidien avec Valérie Giacometti

Vendredi après-midi: Anne-Marie Soupizon, changement et sophrologie

Samedi matin: Anne Guttierez: La sophrologie : une soupape pour les aidants familiaux et accompagnants de personnes malades

Samedi après-midi: Christine Joannès, "Le secret"

Dimanche matin: Martine Massacrier, la relation thérapeutique. La relation parents-enfants

Dimanche après-midi: Martine Massacrier, les relations toxiques. Camille Lancesseur, l'A.I.S du vieux sage

Coût

100 euros les 3 jours

La sophrologie : une soupape pour les aidants familiaux et accompagnants de personnes malades

Les aidants en général …

  •  8.3 millions c’est le nombre d’aidants en France. Des femmes, des hommes qui accompagnent un proche malade, âgé ou dépendant.
  • Les aidants sont majoritairement féminins (60%) bien que la masculinisation soit engagée auprès de sujets âgés, apparait aussi de manière croissante un nombre d’aidants jeunes (5%).
  • Les aidants regroupent les conjoints, les enfants ou parents de la personne soutenue mais également les amis et les voisins.
  • Bien qu’en France un évènement de sensibilisation leur soit consacré « la journée nationale des aidants » pour tous ceux qui s'occupent d'un proche souffrant de maladie d'Alzheimer, de Parkinson ou d'un cancer, les aidants ne sont pas aidés et pourtant ils apportent au quotidien un soutien bienveillant et éprouvant.
  • Pour beaucoup, le soutien à la personne malade devient alors la priorité absolue.

Mais quand la maladie frappe un proche, le monde bascule.

Bien souvent une seule personne fait le relai entre le malade et les professionnels de santé mais aussi les institutions administratives et autres …

Cet aidant  voit sa vie entièrement chamboulée, entièrement tournée vers les soins et toute l’attention à apporter à la personne souffrante.

La personne malade souffre de l’inéluctabilité de son état et de tous les désagréments qui vont être causés, quand elle peut en prendre conscience.

L’entourage, lui, en paie aussi le prix fort. Les proches sont affectés dans leurs pensées et leurs émotions par cette donnée nouvelle, mais ils le sont aussi dans l’organisation de leur vie de chaque jour.

Les priorités sont puissamment ébranlées. L’évolution de la maladie prend de plus en plus de place. Puis vient le temps où c’est le temps lui-même qui vient à manquer, pour peu que la personne qui s’occupe du malade ait une vie familiale, sociale ou professionnelle.

Bien sur, il y a là beaucoup d’amour et d’abnégation, mais il y a aussi une profonde tristesse, de l’impuissance, une sensation de perte inéluctable qui mène parfois à la culpabilité de « ne pas faire assez », comme un sentiment d’aliénation à l’état dégénératif du malade.


L’entourage des aidants compatit généralement, puis une sorte de tri sélectif s’effectue très rapidement. Vient alors le temps où les gens s’éloignent de l’aidant, qui semble trop accaparé par son investissement auprès du malade, qui renvoie aussi à une image parfois triste et toujours dérangeante : Personne n’est à l’abri. Devenir aidant d’un parent dépendant n’est exclu pour personne.

L’aidant se bat, combat, lutte, soutient, répond aux exigences de la maladie et parfois du malade, à celles du corps médical qui est entré dans la lutte par une autre porte, peut-être moins « humaine »… Et l’aidant s’épuise. Tout son univers finit vite par ne tourner plus qu’autour du malade.

Les conséquences pour les aidants sont multiples :

  • Sentiment de solitude, d’impuissance et très souvent de culpabilité, repli sur soi, sentiment de « devoir » être là et oubli du « droit » à prendre soin de soi.
  • Sans oublier la fatigue émotionnelle et physique qui peuvent être redoutables pour le maintien d’une vie sociale, affective et professionnelle et même sur sa propre santé.
  • Les aidants ont souvent tendance à mettre leur vie entre parenthèses, ce qui peut les amener à un épuisement physique  et moral.

Or, pour soutenir une personne malade, il faut soi-même aller bien.

Quand la Sophrologie devient un atout …

Pourquoi recourir à la Sophrologie ?

La Sophrologiepeut venir en aide aux aidants. Bien que la personne accompagnante ne le réalise pas ou trop peu, il est primordial de se venir en aide afin de pouvoir poursuivre dans le temps tous les soins apportés au malade :

• Prendre du temps pour souffler, respirer, se faire du bien pour donner encore

• Revenir à soi et à son corps pour retrouver de la ressource

• Avoir un sommeil réparateur de qualité

• Retrouver de l’énergie vitale pour affronter le quotidien

• Prendre soin de ses propres émotions: Evacuer la colère, la tristesse, les peurs et la culpabilité

• Traverser le deuil blanc en douceur

• Prendre le recul nécessaire pour prendre les bonnes décisions et entrevoir un avenir plus serein…

Anne GUTTIEREZ diplômée de la FFDS depuis 2003. Sophrologue et formatrice consultante en Risques Psychosociaux en entreprises. Cabinet libéral à Aix en Provence. Intervenante en cliniques de soins de suite et de réadaptation. Intervenante auprès de la CARSAT Bouches du Rhône pour ateliers de soutien aux aidants familiaux Intervenante au Centre Ressource Aix en Provence auprès de proches de personnes atteintes de cancer (programme d’accompagnement thérapeutique)

 

Changement et sophrologie

 

A – Rappel de l'intervention "Porte d'entrée"  (rencontres ffds d'avril 2014)

 

B Ma météo de l'instant avec cet éclairage pour permettre a ma partie «  atteinte » de se remettre en lien avec le mouvement général de mon organisme (porte d'entrée et porte de sortie vers,)

.../ Séance /...

 

C –"Un changement c'est une reconstruction qui part d'un niveau de soi pour aller vers les autres parties"

1 – Je suis dans le mouvement (changement) de ma vie, Mais je vis l'instant présent (météo du moment)

2 – Quel est ma porte d'entrée ? Dans ce mouvement avec mes arrêts, mes reculs, mes avancées, (correspondances, résonances, anticipations = ma ligne du temps)

3 – Les changements et mes outils sophrologiques pour vivre au mieux mon instant présent

4 – Authenticité, confiance en moi avec ce que je suis

.../ Séance /...

 

D Pas de leurres avec les entrainements sophrologiques qui correspondent a chaque situation de changements :

- Changement qui dépend de moi ou qui ne dépend pas de moi

- Changement choisi ou non choisi

- Changement prévu ou non prévu

.../ Séance /...

 

Avec la reconnaissance et la dynamisation de ma créativité je vis au mieux mon instant présent avec mes réponses personnelles (schéma de Jung)  dans les changements donc ma vie a ma place et en laissant leur place aux autres.

"Mieux vivre sa maladie au quotidien" avec Valérie Giacometti

Face aux vicissitudes de la maladie, bien souvent la personne malade passe par des états intérieurs douloureux à la fois physique et psychologique. Il convient dès lors de les aider à retrouver un équilibre, une colonne vertébrale, un chemin apaisé vers un mieux-être, un bien-être et de les accompagner vers la voie de la guérison lorsque celle-ci est possible.


Le rôle du sophrologue est donc essentiel dans cette recherche et  permet au malade de redevenir maître à bord, dans sa vie.
Si le Corps et l’Esprit sont différents car ils sont deux entités distinctes, ils sont néanmoins indissociables. Ils ne peuvent rien et n’être rien sans l’autre. Il y a des interconnections. Dans le brouhaha d’une météo intérieure discordante, le corps souffre et dans le chaos d’un corps désarticulé, meurtri, blessé… l’esprit pleure. Si l’un est désaccordé, l’autre le devient aussi. Retrouver alors une Unité Corps-Esprit semble alors la seule alternative possible. « Faire corps », « faire bloc » est en effet la source d’une évolution positive.


Face aux affres de la maladie, Corps et Esprit doivent faire l’objet d’une même attention et être traités sur un pied d’égalité, en toute équité.  Prendre soin de chacun d’eux est essentiel car ils ne sont rien l’un sans l’autre. Pour se sentir bien dans son corps et dans sa tête malgré la maladie, des clés d’auto-libération spécifiques et appliquées à chacun, existent.


Apprivoiser son corps et dompter son esprit, pour retrouver une harmonie, un état d’équilibre intérieur, un état de grâce perdu dans la communion parfaite de ces deux entités (et donc d’une unité), n’est pas chose facile mais ce n’est pas impossible. Cette idée doit devenir le fer de lance de toute démarche sophrologique entreprise pour permettre au sophronisant de se réconcilier avec lui-même.  Pour œuvrer vers cette unité, cette alliance corps-esprit et permettre à la personne malade de retrouver son corps perdu, de « vivre accordée » malgré la maladie et de « bien vivre », de « mieux vivre » accordée avec elle-même, il est important de s’intéresser aux éléments suivants : 

-    l’image du cocher, de la calèche et de l’attelage ;
-    les définitions et les notions communément admises du corps et de l’esprit ;
-    l’idée originale des 3 corps (corps physique, corps mental, corps énergétique) ;
-    le schéma corporel et la planète corps ;
-    le corps et la maladie : réalités et ressentis ;
-    l’idée d’unité « corps-esprit » et celle de fragmentation « corps-esprit » ;
-    les vases communiquant, les interactions, la somatisation ;
-    les différents temps : celui des turbulences (du chaos), à celui des ruminations, (de la mastication), à celui de la digestion (de l’intégration, de l’acceptation), à celui de l’apaisement (de la réconciliation), à celui de l’accordement (de l’unité retrouvée) ;
-    le grand ménage entre doutes et certitudes ;
-    les nécessaires bifurcations ;
-    le jeu des positifs et des négatifs pour retrouver un équilibre intérieur ;
-    les clés de l’auto-libération (programmation positive, pensée positive, la loi d’attraction, stimulation de « son guérisseur intérieur », reconnexion avec « son intériorité vivante», restauration de son schéma corporel…;
-    la respiration comme trait d’union entre le corps et l’esprit ;
-    la démarche sophrologique : les axes de travail du sophrologue, les ingrédients et les conditions de réussite thérapeutique ; application à la problématique douleur, illustrations par des cas concrets (Sclérose En Plaque).

Et tout ceci, avec en toile de fond, la respiration comme trait d’union entre le Corps et l’Esprit pour atteindre l’unité recherchée.

Maladie quand tu nous tiens, rien n’est plus pareil. Quel espoir reste-t-il alors ? Face aux assauts de la maladie, se réconcilier avec son corps devient alors et indubitablement une étape cruciale pour entrevoir un nouvel horizon.

Les relations… avec Martine Masssacrier


Lorsque l’enfant naît, son système nerveux et en particulier son cerveau ne sont pas arrivés à maturité. Cette maturité s’effectuera progressivement durant les premières années de la vie au cours desquelles verront le jour de nouvelles et nombreuses connexions neuronales. On sait maintenant que ces connexions seront très fortement dépendantes des interactions avec l’environnement, ce qui vient confirmer ce que la psychanalyse avait depuis longtemps pressenti : le rôle majeur de l’environnement, en particulier parental dans le développement de l’enfant et de sa future personnalité.  En effet, chaque contact, chaque mouvement et chaque émotion induit une activité chimique et électrique et modifie légèrement les réseaux neuronaux, les groupes neuronaux stimulés se développant sélectivement au détriment d’autres groupes amenés à disparaître.

C’est d’abord la fonction maternelle qui va entrer en jeu, la mère ayant à charge de  protéger le bébé contre les excitations qui risquent de le submerger et donner un sens à ses expériences en les nommant et les organisant dans le temps et l’espace. Elle inscrit également son futur par sa propre anticipation du devenir de l’enfant. Puis entrera en jeu la fonction paternelle, qui est essentiellement une fonction de séparation permettant à l’enfant de s’extraire du magma fusionnel de la relation à la mère pour s’inscrire progressivement comme être à part entière, séparé, différent et autonome.

Nous nous proposerons de passer brièvement en revue à travers les principales théories du lien parent-enfant ces différentes étapes dans un développement que l’on pourrait qualifier de « normal »  ou favorable à un développement ultérieur harmonieux et équilibré avant d’envisager les différents problèmes pouvant entraver ou pervertir un tel développement : du côté parental, les problèmes non résolus de la petite enfance des parents eux-mêmes , les transmissions intergénérationnelles , les mères dépressives, rejetantes ou au contraire envahissantes, l’enfant symptôme familial, l’enfant-thérapeute, l’enfant parentifié, l’enfant-fétiche, le faux-self, le lien incestuel, etc, etc…ainsi que les différentes moyens d’expression par lesquels l’enfant va exprimer cette souffrance dans le lien : somatisations, enfant trop agité ou trop calme, enfant dépendant, etc, etc…autant de signes d’alerte précoces qu’il ne saurait être question de négliger. Ceci sera fait en prenant également en compte le rôle de l’enfant lui-même dans la mise en place de cette interaction et les différents facteurs individuels qui peuvent entrer en ligne de compte. Nous serons pour cela amenés à entrer dans le monde fantasmatique du jeune enfant qui tout en étant fantasmatique n’en aura pas moins ultérieurement des effets notoires alors même que la réalité est censée avoir depuis longtemps repris ses droits. La place du père devra également être réexaminée en particulier en tenant compte des évolutions sociales actuelles (familles monoparentales, recomposées, homosexuelles, etc.) et de ce que certains nomment depuis déjà un certain temps la faillite de la fonction paternelle. Nous verrons à cet effet la différence entre la « fonction », symbolique par essence, et l’individu-père, le géniteur, même si c’est à ce dernier que la fonction a jusqu’ici été traditionnellement dévolue. Nous serons donc amenés à faire le tour de la maltraitance infantile ouverte ou invisible, maltraitance étant entendue dans le sens de maltraitance de la subjectivation de l’adulte à venir. Nous examinerons ensuite les raisons et le rôle de la fidélité inconditionnelle et absolue de l’enfant à ses parents que l’on retrouve ultérieurement comme principal obstacle à la guérison tout comme moteur des futurs liens affectifs et sociaux sur lesquels sont transférés le modèle des premières relations.

Puis nous nous intéresserons à ces anciens enfants qu’un certain type d’interaction précoce amène à souffrir de différents troubles qui les amènent à consulter.   Car là encore, il va être question d’interaction patient-thérapeute, mode de relation très proche de la relation parent enfant. Transfert et suggestion étant les principales clés du succès thérapeutique, je vous proposerai de faire un rappel de la relation thérapeutique et ses moyens d’action depuis les thérapies religieuses, magiques, hypnotiques, et enfin la découverte du transfert comme mode de rapport humain universel particulièrement présent dans la relation thérapeutique, mais pas seulement .Un transfert inévitable et actif, même quand on choisit de l’éviter, le nier ou ne pas l’utiliser. Le sophrologue, même s’il ne pratique pas de psychothérapie est par là même concerné au premier chef. Nous verrons à cette occasion certains effets nocifs de cette ignorance, ainsi que certaines formes de déviances thérapeutiques induites par les croyances personnelles des thérapeutes, comme par exemple le syndrome des faux souvenirs. Ceci nous amènera bien sur à faire un détour par les concepts de neutralité et de bienveillance. Qui dit transfert, dit inévitablement contre-transfert, facteur qu’il s’agit de ne surtout pas négliger surtout quand il est inconscient. Nous serons pour cela amenés à considérer quelques « méfaits » du transfert dans le devenir des thérapies : interruptions brutales, enlisement, voire réaction thérapeutique négative, mais aussi les fausses guérisons, et au niveau du contre-transfert les effets produits par certains agissements « désagréables » de la part du patient qui sont autant de messages à décrypter.

Le tout sera sous-tendu par des exemples cliniques mettant en évidence la nature des interactions, qu’elles soient parentales ou thérapeutiques. Comme toujours questions et débats sont les bienvenus !