Programme des 19èmes Rencontres de la FFDS

7-8-9 avril 2017
Salon de Provence

19ème rencontres FFDS

Vendredi matin 7 avril : Valérie Giacometti, Mieux vivre sa maladie au quotidien
 
Vendredi après-midi 7 avril : Sophie Rabito, Sophrologie et sport
 
Samedi matin 8 avril : Laura Jauvert, La Gestion de la douleur : sophrologie et autres approches 
 
Samedi après-midi 8 avril : Laura Jauvert, L’épuisement maternel : un tabou social 
 
Dimanche matin 9 avril : Martine Massacrier, Initiation à quelques approches des diagnostics différentiels chez le sophrologue.
 
Dimanche après-midi 9 avril : Eliane Lheureux : L’accompagnement singulier en soins de support et de fin de vie (Patients, proches, soignants)
 


Coût : 110 euros

1. MIEUX VIVRE SA MALADIE AU QUOTIDIEN

Retrouver un chemin dans le désert de la maladie n’est pas chose aisée mais pour mieux vivre sa vie au quotidien, ce challenge est tout à fait réalisable pour peu de trouver le moyen d’accorder le Corps dans ses 4 dimensions (physique, mentale, émotionnelle et énergétique) dans un jeu subtil d’équilibre pour aboutir in fine à une unité globale, celle du Corps et de l’Esprit.

L’idée d’une discordance, d’une dissonance, d’une fragmentation entre le Corps et l’Esprit où tout va mal doit faire place nette à celle d’unité « Corps-Esprit » où tout va bien. Ce passage salutaire n’est possible qu’à travers un jeu de confluence, de vases communiquant, d’interactions entre le Corps et l’Esprit où chacun exerce un pouvoir. Le pouvoir de l’Esprit sur le corps et du Corps sur l’Esprit témoigne de ce jeu d’influence l’un sur l’autre et des fluctuations de la « météo intérieure » de chaque personne malade. Ainsi, la somatisation en est notamment l’une des traductions. Ne parle-t-on pas du reste de « psychosomatique » !

Ce passage qualifié précédemment de « salutaire » s’intègre dans différents temps, du « désaccordement » à l’« accordement (re)trouvé ».

En effet, au départ de la maladie, commence le temps des « turbulences » (du chaos), suivi de celui des « ruminations » (de la mastication), à celui de la « digestion » (de l’intégration - acceptation), à celui de l’« apaisement » (de la réconciliation), à celui au final de l‘« accordement » (de l’unité (re)trouvée).

L’aide à la guérison ne peut s’accomplir sans faire un véritable ménage entre doutes et certitudes et réaliser de nécessaires bifurcations dans sa vie pour (re)trouver un équilibre.

Pour ce faire, il conviendra notamment de déposer le passé, s’en alléger sans avoir fait au préalable le bilan des « Positifs » et des « Négatifs » de son chemin de vie ; négatifs qui pour certains ont été la source primaire de la maladie.

Par ailleurs, il conviendra indubitablement de faire jouer de concert « Corps » et « Esprit » pour éviter toute nouvelle cacophonie au cœur de l’Etre de la personne malade et retrouver un parfait équilibre pour un mieux-être de son quotidien dans la grisaille de sa maladie.

Pour cela, trois clés essentielles sont à actionner :

-          les clés de la reconquête du « Corps » : se réconcilier avec son corps par des thérapies alternatives (sophrologie, hypnose, shiatsu, do-in…) et des techniques thérapeutiques qui lui permettront notamment de réinvestir, redécouvrir positivement son corps en dehors des maux de sa maladie (par la restauration ou la création d’une nouvelle vision de son schéma corporel, au travers par exemples de l’éveil des 5 sens, la méthode Vittoz, le training autogène, les visualisations, les respirations, la pensée qui transforme / les évocations mentales – autosuggestions d’Emile Coué…) et de se reconnecter à une intériorité intérieure (à l’instant présent, accorder toute son attention à l’éveil de soi).

-          les clés de l’auto-libération : calmer l’Esprit, « POSITIVER » afin de s’épanouir malgré le poids de la maladie, voir le bon côté des choses par une programmation positive (« tout commence, rien n’est fini » – « dans tout négatif, il y a du positif »…), des pensées positives (la Loi d’attraction – « le positif attire le positif », « la pensée positive est créatrice »), la foi (croire en sa guérison – « je peux m’en sortir »), donner l’« ESPERANCE » (celle qu’un meilleur m’attend).

-          les clés de l’auto-guérison : notamment actionner et stimuler constamment son « médecin-guérisseur intérieur », mobiliser ses capacités de résilience et d’auto-guérison (notions de « Corps intelligent » et du « Cerveau comme allié thérapeutique » unissant leurs forces pour agir en concordance dans cette lutte intestine contre la maladie).

Evidemment dans cette démarche qui peut s’avérer titanesque pour certains malades, un accompagnement par un thérapeute s’avère absolument nécessaire. Traiter la personne malade dans sa globalité est essentiel.

Comme pour la réalisation d’une bonne et savoureuse recette, des « ingrédients » particuliers et un « tour de main » de qualité sont indispensables.

Ainsi, un accompagnement thérapeutique réussi nécessite de travailler sur des axes de travail particuliers dont le respect déterminera l’efficience de la démarche et la prise en compte d’un certain nombre d’éléments en rapport direct avec la météo intérieure de la personne malade.

La démarche sophrologique nécessite donc pour sa pleine réussite auprès d’un malade :

-          une « Alliance » dans le cadre d’une « guidance bienveillante » : le thérapeute s’avère naturellement un placébo positif dès lors qu’il établira une véritable et sincère alliance thérapeutique en créant les conditions de réussite pleine et entière.

-          un rôle d’un « accordeur » du sophrologue - pour ce faire, il devra :

  • susciter l’alliance ;

  • faire preuve de compassion, d’empathie ;
  • déployer des trésors de compréhension ;
  • être dans une écoute profonde et attentive ;
  •  reconnaître la douleur, le mal-être de la personne ;
  • donner une légitimité totale et entière à sa douleur, à ses souffrances tant physique(s) que psychologique(s) ;
  • avoir parfois une note d’humour (pour dédramatiser, mettre un peu plus à l’aise le sophronisant et lui permettre de tout relâcher).

-          d’opérer des repérages : en amont, au cours de l’anamnèse et à l’occasion de toutes les séances, le sophrologue doit tenter de repérer divers éléments afin d’identifier dans quel état d’esprit et dans quelles dispositions se trouve la personne malade (sophronisant).

C’est finalement identifier à quel type de personne malade on a à faire pour pouvoir élaborer le meilleur ou le plus adapté programme thérapeutique afin de la faire avancer, progresser vers ce à quoi elle tend et vers l’unité Corps/Esprit.

Par ex : repérage par rapport à la positivité ou négativité de sa démarche, à ses motivations, à son histoire de vie, à l’histologie et la gravité ou pas de sa maladie, à ses difficultés à lui faire face, ses fausses croyances…

-          une adaptation du sophrologue à l’état corporel, émotionnel et mental de la personne malade : impliquant pour le thérapeute de disposer, pour agir sur les plans respectivement corporel, émotionnel, mental et énergétique d’une panoplie d’outils thérapeutiques adaptés à la situation (au cas spécifique à traiter) en gardant toujours à l’esprit qu’il propose et que le sophronisant dispose. Rien ne doit lui être imposé afin d’éviter qu’il ne se braque consciemment ou se bloque inconsciemment du fait de peurs et angoisses déguisées, d’émotions refoulées et de blessures psychologiques profondes qui pourraient l’entraver et susceptibles d’aggraver son état physique et émotionnel.

-          une démarche explicative claire et précise du sophrologue : de ce qu’il va proposer comme programme et outils thérapeutiques afin que le sophronisant sache où il va, puisse mobiliser ses forces intérieures, avec pour objectif final de le conduire à terme vers une autonomie thérapeutique totale.

En résumé :

Face à la maladie, une seule démarche s’impose, développer une capacité de « Résilience » (rebondir malgré les moments difficiles) que le thérapeute pourra insuffler à la personne malade en lui donnant l’envie de se battre et de devenir un « acteur sur actif » dans son combat mené et non plus le « spectateur subissant » de ses maux. Toutefois sa lutte ne pourra être victorieuse et les moyens déployés efficients que dans l’acceptation de sa maladie.

Dans les turbulences de la maladie, il convient de (re)trouver un cap, celui de l’unité Corps-Esprit afin de redevenir maître à bord et ne plus subir ses affres.

Pour ce faire, il existe des clés, celles de l’auto-libération par lesquelles, pour aller mieux dans sa tête et son corps, la personne malade va pouvoir se libérer de son mal-être inhérent à son état physique et mental lié directement à sa maladie et consécutivement développer des capacités d’auto-guérison.

Le thérapeute aura donc un rôle primordial à jouer en gardant à l’esprit que les personnes malades sont de véritables « trésors » qu’il convient d’accompagner encore plus dans une guidance bienveillante. Et pour illustrer mes propos, je reprendrai cette phrase qui résume tout « On ne peut traiter les malades comme on répare une machine » (Source : « Votre cerveau est un allié à tout âge » - ouvrage volumineux publié par Que Choisir Edition).

Enfin, je terminerai en vous livrant respectivement ces quelques mots de Carl J. Yung  et de Michèle Freud (puisés dans l’ouvrage de cette dernière « Réconcilier l’âme et le corps » - 40 exercices faciles de sophrologie, Ed. Albin Michel) :

« Ce sont nos maladies qui nous guérissent ».

« A travers des symptômes, notre corps nous envoie des messages qui sont souvent  de vraies balises de détresse pour nous signifier notre déséquilibre intérieur.                               Nos maladies sont des mensonges et nos symptômes, un langage ».

A méditer.

Valérie Giacometti

- Sophrologue -

 Tél. 07 88 37 79 45 – Mail : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

2. SOPHROLOGIE ET SPORT

J’ai eu l’opportunité de travailler pour un centre équestre et d’accompagner sur plusieurs stages, les cavaliers sélectionnés dans le groupe Elite, de ma région et aussi des sportifs en individuels.

En tant que sophrologue, sans connaissance du milieu sportif, j’ai appris à aller à l’essentiel avec la formation de la FFDS, de la PNL et j’ai suivi un stage de sophro pédagogie sportive afin d’adapter au mieux les outils de la sophrologie à la préparation mentale du sportif.

Pour vous aider, vous aussi à intégrer une structure sportive, et accompagner un sportif en compétition, voici le programme de notre atelier :

  • Comment cibler les besoins et les attentes du sportif et de la structure sportive ?
  • Pourquoi la préparation mentale pour répondre aux exigences de la pratique sportive et de la compétition ?
  • Comment proposer des outils et des protocoles axés sur les 3 dimensions de l’être ?
  • Quoi faire quand, en intégrant la préparation mentale avant, pendant, et après la compétition ?

Pour conclure, le sportif est avant tout un être humain qui a un corps fait de sensations, un affect avec des émotions, et un intellect fait de pensées. La sophrologie a donc toute sa place pour l’aider à se préparer plus globalement, renforcer ses capacités, atteindre ses objectifs et progresser dans sa discipline pour donner le meilleur de lui-même.

Sophie RABITO, Sophrologue et praticienne en PNL

3. La Gestion de la douleur : sophrologie et autres approche

La gestion de la douleur est un motif récurrent de consultation en sophrologie. La douleur peut s’immiscer partout, de la migraine, à la lombalgie, en passant par les douleurs chroniques ou celles de l’accouchement, la sophrologie peut alors apporter un soutien précieux aux patients.

Au delà des protocoles que nous connaissons et reverrons, nous aborderons lors de cette intervention, d’autres outils particulièrement efficaces pour aider à gérer les sensations douloureuses.

Nous parlerons ainsi d’hypnose mais aussi de méditation de pleine conscience et même d’haptonomie. Connaître différentes techniques et pouvoir proposer plusieurs approches à nos patients semblent judicieux lorsque l’on sait que même si la douleur a des composantes physiologiques objectives, elle reste unique et ressentie de façon subjective.

Voici le sommaire de cette conférence :

I- Qu’est ce que la douleur ?

A- Expliquer la douleur au patient

C- Le rôle de l’endorphine

B- les croyances du patient impactent la douleur

 

II- Approches associatives et gestion de la douleur

A- La méditation de pleine conscience

B- Protocoles de sophrologie : La SSS et Les sous modalités de la douleur

C- Protocoles hypnotiques : Le protocole du gant et le circuit de la douleur

D- Gestion des douleurs de l’accouchement par l’haptonomie

 

III- Approches dissociatives et gestion de la douleur

A- Sophro attention sur un VAKOG préféré

B- Protocoles de sophrologie : Objet/Lieu/Souvenir et Sophro attention sur une région du corps

C- Protocoles hypnotiques : Dissociation et hyperfocalisation (sur une idée, un décompte)

D- Gestion des douleurs de l’accouchement par la respiration

4. L’épuisement maternel : un tabou social

Si le concept de burn out professionnel est reconnu il n’en n’est pas de même pour celui d’épuisement maternel. Parler de la fatigue des mères est tout simplement tabou dans notre société où l’individualisme et la quête de la performance sont omniprésents. Si avant le statut de mère au foyer était la norme, aujourd’hui en plus d’être une maman parfaite, les femmes devraient également être des working girls compétentes tout en restant des épouses aimantes. Il n’est pas simple de reconnaître que l’on n’y arrive pas alors que toutes les autres mères semblent si bien s’en sortir .. ou admettre que l’on est à bout de nerfs alors que son partenaire répond inlassablement « mais comment elles faisaient nos mères avant ? »

Or, sortir d’un burn out maternel commence par accepter d’en parler ! Nous, sophrologues, avons notre rôle à jouer dans le soutien de ces femmes et elles sont nombreuses car l’épuisement peut concerner les mamans de un, deux ou cinq enfants, quelque soit leur classe sociale, en couple ou célibataire et en activité ou non.

Le burn out maternel se caractérise par « un effondrement physique et psychique, ce qui peut entraîner une dépersonnification du lien mère-enfant et aboutir à de la maltraitance ».

Lors de cette conférence, nous parlerons parfois avec gravité, parfois avec un peu plus de légèreté de ce qu’est réellement l’épuisement maternel et nous verrons comment la sophrologie peut aider à traverser cette période délicate et donner la liberté de devenir la maman que l’on souhaite être !

Voici le sommaire de cette conférence :

I- Qu’est ce que l’épuisement maternel ?

A- Définition et caractéristiques : différence entre baby blues et épuisement

B- Le manque de reconnaissance

C- La fatigue physique

D- La fatigue émotionnelle

 

II- Comment accompagner une maman épuisée

A- Il est où le guide de la maternité ?

B- Le mythe de la « bonne mère »

C- L’importance du lien social

D- lâcher prise et retrouver confiance en soi

 

III- La sophrologie pour prévenir et gérer le burn out maternel

A- Le pilier central : relaxation et retrouver son énergie

B- Une meilleure gestion de son quotidien

C- Retrouver ses ressources et motivations passées

D- Envisager sereinement le futur

Laura Jauvert, Sophrologue

5. Initiation à quelques approches des diagnostics différentiels chez le sophrologue.

Tout d’abord, est-ce bien utile ? À quoi bon poser un diagnostic sur une personne, dans la mesure où elle ne nous le demande pas et où l’on ne prétend pas être psychothérapeute ? Et à l’extrême, n’est-ce pas néfaste à la relation d’alliance et à une écoute phénoménologique de l’instant présent, sorte de pollution par l’intellect en quelque sorte ?

 À ces questions, je répondrai deux choses :

 Avant de s’intéresser à la phénoménologie et de fonder la daseinanalyse, Biswanger était psychiatre, il n’a par ailleurs jamais cessé d’être en contact avec la psychanalyse, au travers des personnes de Freud et Jung entre autres. Mettre entre parenthèse ce que l’on sait pour être avec la personne qui consulte n’exclut pas de se laisser travailler en arrière-plan par la théorie. Donc pas d’incompatibilité, bien au contraire. Quant à l’utilité, il s’agit de se poser la question de savoir si tout un chacun peut bénéficier des bienfaits de la sophrologie, ou si, au contraire, il y aurait des formes de « contre-indications » à cette pratique au premier abord parfaitement anodine.

Si l’on se réfère à Caycedo et à son célèbre schéma des états de conscience comme théorie des « possibilités existentielles de l’être » (pathologique, ordinaire et sophronique), la réponse sera un « oui » inconditionnel (tout le monde peut en bénéficier), dans la mesure où les trois possibilités existentielles se trouvent en continuité, et par conséquent susceptibles d’un heureux glissement de l’une à l’autre, soit du pathologique au sophronique par la pratique régulière de la sophrologie. Mais très vite, des avis opposés se sont fait jour : la sophrologie ne serait pas indiquée en cas de psychose, ou alors très prudemment et sous surveillance d’un psychiatre, en se limitant à des exercices dynamiques et en se centrant sur le vécu du schéma corporel, des limites et de l’unité corporelle, et surtout en évitant soigneusement toute AIS faisant appel à l’imaginaire. En effet, l’imaginaire,  chez le psychotique, est souvent prévalent à défaut de la prise de distance que permet le symbole, auquel il n’a pas ou peu d’accès. Pour le dire plus clairement, il n’imagine pas la situation, il la vit réellement, avec une somme d’angoisse qui n’a rien à voir avec la « petite phobie » névrotique, et qui peut tout à fait être la porte d’entrée d’un délire. C’est également le cas chez certains états-limites proches de la psychose, qui risquent d’avoir de très mauvaises réactions selon les AIS.

Il paraît donc de la plus grande importance de pouvoir esquisser un diagnostic avant toute intervention de notre part. Et dirai-je, c’est là où les choses deviennent un petit peu plus complexes.

En effet, jusqu’à très récemment encore, on parlait de « structure » comme d’un diagnostic fiable, partant du principe qu’existaient 3 structures avec des sous-structures bien déterminées, stables et imperméables entre elles : 1) La structure psychotique et ses 3 sous-structures : schizophrénie, paranoïa et manie-mélancolie. 2) La structure perverse et ses multiples paraphilies. 3) La structure névrotique et ses 3 sous-structures : hystérie, hystérie d’angoisse et névrose obsessionnelle. À chaque sous-structure correspond un type de « personnalité », soit une forme de « tableau » regroupant les traits de caractères de tel ou tel type de sous-structure : la  personnalité paranoïaque (hypertrophie du moi, orgueil, méfiance, etc.) est ainsi un mode atténué mais présentant a minima tous les traits du délire paranoïaque de persécution. Il était également admis que telle personnalité ne pouvait décompenser (tomber malade) que dans  sa structure ou sous-structure : en clair, une personnalité paranoïaque de base ne pourra décompenser (si elle le fait) que dans un délire paranoïaque. Une personne névrosée ne devrait ainsi jamais délirer, etc. Une classification donc bien pratique, dans la mesure où il suffisait de savoir reconnaître la personnalité de base, pour savoir à qui on a affaire, et éventuellement les risques de décompensation, et le mode de la décompensation en question.

On ne peut pas dire que ceci ne soit plus d’actualité, mais en tout cas on s’est aperçu que c’était le meilleur moyen de poser de faux diagnostics. Lacan nous mettait ainsi en garde : « Rien ne ressemble plus à un névrosé qu’un psychotique avant la décompensation ». Les analyses interminables, ne donnant pas ou peu de résultats, voire certaines décompensations sur le divan, ont permis de remettre en question la rigidité de ces classifications qui nous viennent de la psychiatrie du XIXème siècle. On s’est aperçu qu’un très grand nombre de personnes sont des « inclassables », soit ne correspondent à aucune catégorie, soit, encore pire, ressemblent  trop à l’une d’entre elles, en particulier la névrose, sans être de près ou de loin névrosées. Différentes écoles nous en ont présenté des théories : états-limites pour les uns, psychose ordinaire pour les autres, voire psychose blanche ou psychose froide, ou encore personnalité en faux self, encore appelée personnalité « as if » (comme si). En général, ces pathologies s’accompagnent de fortes atteintes du narcissisme, raison pour laquelle, par commodité, nous les appellerons sous le terme générique de « pathologie narcissique ». Il apparaît donc évident qu’on doit se doter d’autres outils diagnostiques pour faire face à ces « nouvelles pathologies » qui se substituent de plus en plus à la névrose classique tout en ayant parfois l’art d’imiter à la perfection la névrose, qui, quant à elle , en pur produit de la famille patriarcale traditionnelle, est en voie de disparition.

     Nous commencerons tout de même par évoquer les classifications traditionnelles qu’on se doit de connaître, car elles peuvent encore s’avérer utiles, non pour poser un diagnostic, mais pour le confirmer. Nous dresserons donc un portrait des personnalités hystérique ou histrionique, obsessionnelle,  anxieuse, dépendante, schizoïde, paranoïaque, etc.

     Mais le plus important sera d’apprendre à repérer certains « marqueurs » du fonctionnement psychique sous-jacent qui sont :

  • La nature de l’angoisse (libidinale-œdipienne dans la névrose, angoisse d’abandon/intrusion pour les pathologies narcissiques, angoisse corporelle de morcellement dans la psychose).
  • La nature des mécanismes de défense (refoulement névrotique, clivage et identification projective narcissique, déni ou forclusion psychotique).
  • La nature de la relation d’objet et du lien social (érotisés dans la névrose, toxicomaniaques dans les pathologies narcissiques, schizoïde dans la psychose, ou encore les « contrefaçons » de liens que l’on trouve dans les psychoses ordinaires ou chez les faux self).
  • La capacité de symbolisation et d’élaboration des conflits (satisfaisantes dans la névrose, défaillantes chez pathologies narcissiques où le passage à l’acte et la mise en scène restent dominants, absentes ou quasiment absentes dans la psychose).
  • L’économie pulsionnelle et sa gestion (canalisée par l’angoisse et la culpabilité issues du surmoi dans la névrose, débordante et envahissante chez les pathologies narcissiques, « à ciel ouvert » dans la psychose).
  • Enfin, nous examinerons la distinction essentielle entre culpabilité névrotique et honte narcissique, souvent confondues.

Nous verrons au passage pourquoi un symptôme ne peut être un élément fiable de diagnostic, voire même le meilleur moyen de nous induire en erreur, tels ces symptômes d’allure obsessionnelle qui « font tenir » une psychose, soit empêchent la personne de délirer. Est-il besoin de dire à quel point il vaut mieux savoir tout ça avant de se précipiter pour soulager le symptôme dont la personne se plaint ?

Nous proposerons également d’aborder ce que l’on peut qualifier de « pathologies transversales » soit des manifestations transstructurales, telles que l’hypocondrie, les troubles alimentaires, les toxicomanies, etc. Là encore, mêmes symptômes apparents, mais la signification et la gravité peuvent être par contre très différentes.

Pour tenter d’éviter de gros pavés théoriques, il sera fait appel à de très nombreux exemples impliquant des diagnostics différentiels sur des cas en apparence semblables, mais qui ne le sont pas du tout et que nous tâcherons d’apprendre à différencier en tenant compte bien évidemment de la clientèle la plus répandue en cabinet de sophrologie, soit essentiellement névrose VS pathologie narcissique.

En espérant vous rencontrer nombreux pour ces nouveaux échanges, je vous dis à très bientôt !

Martine Massacrier

6. L’accompagnement singulier en soins de support et de fin de vie (Patients, proches, soignants)

Lors de fractures de vie, recevoir les évènements qui se présentent revêt très vite des enjeux professionnels, émotionnels et psychiques. L’utilisation d’un récit du vécu ouvre des perspectives nouvelles dans un accompagnement dont le fil conducteur sera la spiritualité via la sophrologie, existant préalable ou pas.

Mon expérience m’a permis d’accueillir entre autres des récits d’expériences de mort imminente.

Coauteur avec ED du livre « Ces EMI qui nous soignent », nous avons voulu partager notre chemin parcouru auprès des patients et de leur famille au sein d’une équipe de soignants impliqués. On peut supprimer ce paragraphe si tu préfères, sans pb !

Les EMI, ou Expériences de Mort Imminente, ont fait l’objet  de témoignages recueillis auprès de personnes qui ont  vécu de graves traumatismes ayant entrainé une mort clinique déclarée, et « revenus » après réanimation. Certains m’ont rapporté des faits similaires après coma ou chocs violents psychologiques ou physiques. Nombreux sont les témoignages que nous pouvons trouver dans les médias et librairie : tunnel de lumière blanc éclatant, rencontre avec des êtres chers décédés, vision de la réalité de l’entourage même dans des endroits inaccessibles, enseignements de tous ordres, et surtout prise de conscience d’un Amour universel, sensation de revenir pour aimer, pardonner, transmettre et pour la plupart, désir de non retour exprimé. Bien souvent hélas, ces « expérienceurs » se retrouvent seuls face à leur parcours, et leur témoignage est souvent méprisé au profit d’une réalité scientifique orthodoxe.

Les prises en charges que j’exerce aujourd’hui lors des rencontres avec les personnes sont une adaptation de plusieurs pratiques : sophrologie, méditation, massages-bien-être, soins énergétiques, hypnose clinique, psychothérapie, accompagnement en fin de vie, et autres expériences (et nombreuses formations !). Elles sont le résultat  d’une vie d’apprentissage et de longue expérience de terrain en milieu hospitalier.

Elles ont toutes pour intention de faire découvrir les richesses oubliées au fond de chacun d’entre nous, malmenées par nos croyances, éducation et « culture » et laisser exprimer notre créativité dans une spiritualité qui peut être totalement dénuée de croyances « conventionnelles ». Ces spécialités entremêlées forment pour une nouvelle piste de travail interactive, riche et ouverte à un chemin personnel, créant une mutation lente et profonde vers la voie intérieure tant psycho corporelle que spirituelle.

Lorsque nous pensons ne voir que des murs dans son futur, il est envisageable de retrouver un champ de possibles ouvert grâce à l’alliance et la confiance qui s’établissent lors des entretiens cliniques et les pratiques proposées.

Le sujet abordé sera ce « prendre soin » pratiqué depuis plusieurs années, enrichissant ce dernier de nouvelles ouvertures et totalement flexible pour deux raisons :

  • L’adaptation aux personnes en souffrance quelle qu’en soit l’origine : maladie, traumatisme, deuil, mal être, burn out…etc. ainsi que celle de leurs proches, ou soignants.
  • Prise en compte de nouvelles recherches tant dans les domaines scientifiques que sciences dites « molles » plus particulièrement les recherches sur la localisation de la conscience. Est elle circonscrite dans le cerveau ? Peut elle émerger d’un environnement autre ? Alors d’où arrivent les informations et comment sont elles sélectionnées ? Où se situe notre libre arbitre ? L’univers serait il une potentialité infinie dont nous sommes issus et partie ?

L’approche est d’être entièrement à l’écoute, sans projection, sans jugement, sans interprétation, autant que ce soit humainement possible, et aider l’autre à l’être aussi.

L’univers est à notre porte. Il suffit d’ouvrir les yeux comme un enfant, laisser aller son intuition souvent source de réel inconscient, sa foi en la vie, en soi, vivre l’instant présent pleinement, s’émerveiller devant la nature et ses richesses. Apprenons pas à pas à sentir notre quotidien en pleine conscience, voir dans nos actes la réalisation du travail accompli au fil des jours, comme regarder la chenille doucement se transformer en papillon jusqu’au jour où ses ailes suffisamment fortes et matures pourront alors briser ce cocon et permettre l’envol vers la liberté.

Le spirituel fait trace dans une nébuleuse environnante et tisse sa toile parfois à notre insu. Mais lorsque son germe croît et qu’il apparaît, un chemin passionnant s’amorce et tout s’offre à nous. Un parcours de vie qui sera ce que rien ne laissait prévoir et que le travail accompli ensemble a permis d’élaborer en toute liberté de choisir avec les moyens qui sont les nôtres dans l’instant.

La conscience prend alors une autre dimension : celle qui dépasse sa localisation dans notre cerveau. Celle que certains psy de tous horizons et scientifiques ont ressenti qu’elle pouvait être localisée aussi dans un ailleurs. Un ailleurs passant par le cœur, et le respect de ce qui émerge d’un inconnu qui nous fait quelquefois peur, peur d’une fin, d’une mort, peur de perdre.

Y aurait il d’autres voies possibles ? Il semble se profiler quelques découvertes secouant plus qu’ils ne voudraient les chercheurs de cet « ailleurs » de plus en plus nombreux

Cet accompagnement est possible avec toutes les ressources que vous avez et que nous avons.

Si vous avez des questions, des suggestions, des contestations, critiques constructives, n’hésitez pas, exprimez vous ! Cela permettra d’enrichir les interventions !

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